samedi 17 octobre 2015

"Divergente" de Veronica Roth




Résumé : Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. À 16 ans elle doit choisir sa nouvelle appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant. Elle est divergente. Ce secret peut la sauver... ou la tuer. (résumé éditeur)

Pourquoi ce livre : Je le prends avec un train de retard car il est sorti en pleine effervescence Hunger Games et honnêtement, j’estimais en avoir soupé des dystopies ados. Et puis, j’ai vu le film que j’ai beaucoup aimé (j’ai la fâcheuse habitude ces derniers temps de commencer par l’adaptation, cf Jane Eyre). Du coup, je ne pouvais pas rester sans lire l’œuvre originale.

Mon avis : Excellente série grand public, j’enchaîne les tomes comme une loutre affamée. J’ai même commandé Four centré sur le personnage de… Four. Sans blague. En espérant que ça ne fleure pas l’opportunisme éditorial…
L’univers créé par Veronica Roth est cohérent et original, le système des factions donne à réfléchir, y compris ce qui concerne le choix. Il n’y a pas de faction qui fait plus envie qu’une autre, chacune a ses avantages et ses inconvénients. Bien sûr, j’imagine que dans l’imaginaire collectif il est plus cool d’être un audacieux badass tout de cuir noir vêtu qu’un fraternel qui chante des chansons pieds-nus. Je caricature ! 
Se pose le problème de ceux qui échouent à leur test d’initiation et qui finissent sans-factions, à la merci de la charité des autres. L’idée est qu’en dehors de la faction, point de salut ("faction before blood") : c’est une vision du monde qui se discute. L’histoire est relativement cruelle par moments, avec des passages un poil sadiques (exécution sommaire d’enfant, mais dans le tome 2).
En ce qui concerne l’initiation des audacieux, j’aime bien le concept des simulations et l’obligation d’affronter ses peurs. J’imaginais ce que donneraient mes parcours… l’angoisse. On a tous peur de quelque chose.



L’initiation des Sincères est encore moins sympa, dans le genre humiliation publique. Je vous laisse la découvrir.
Le personnage principal que nous suivons de près est donc Beatrice Prior alias Tris, Audacieuse transfuge des Altruistes. Je l’ai trouvée parfois un peu difficile à cerner, ce qui n’est forcément négatif. On suit son évolution et ses doutes. Le couple vedette fonctionne bien (OUF, pas de triangle à la con noix). Four n’est pas là pour satisfaire les midinettes, il a de l’épaisseur et n’est pas spécialement le beau-gosse de service : oreilles décollées, nez un peu trop présent, etc. La magie d’Hollywood le rend quand même comestible.



Son histoire se dévoile au fur et à mesure et il prend de plus en plus d'ampleur au fil des pages.
Les personnages secondaires renforcent l’ensemble et ils ne sont pas trop clichés même s’il y a les « méchants » et les « amis ».
Il s’agit d’une très bonne réflexion sur le libre arbitre, la place qu’on occupe dans la famille et la communauté, les sacrifices qu’on est prêt à faire pour trouver sa place justement. J’aimerais dire qu’il me tarde de découvrir le tome 2 pour en apprendre plus sur l’affreuse Jeanine et les Divergents mais en fait… c’est déjà le tome 3 que j’attends. *^^* (d'ailleurs, toi qui l'a emprunté à la bibliothèque, oui, TOI là-bas, tu es prié de le ramener fissa, que je puisse le prendre !)
Si vous voulez passer un bon moment, jetez-vous dessus. Et sur l'adaptation ciné tant que vous y êtes, elle est très fidèle au bouquin.

Nathan, 2012, 444 p.

jeudi 8 octobre 2015

"Journal d'une princesse T1 : la grande nouvelle" de Meg Cabot


Résumé : À quatorze ans, Mia est une collégienne new-yorkaise comme les autres. Mais le jour où elle apprend que son père, qui vit en Europe, est en réalité le prince de Genovia, une petite principauté au bord de la Méditerranée, les choses se gâtent… Voilà Mia princesse héritière ! Et ça ne lui plaît pas du tout. (source : http://www.livredepochejeunesse.com/la-grande-nouvelle-2073)

Pourquoi ce livre : Parce que c'est devenu un classique de la LJ.

Avis : C'est marrant mais quand j'ai dit à une copine bibliothécaire que je lisais ce livre, elle m'a dit "Je ne l'ai jamais lu mais je passe mon temps à le prêter". Autant le dire tout de suite, cette série est devenue un incontournable de la LJ pour filles. D'ailleurs, il doit s'agir de la 6ème réédition, au moins !
Je découvre donc les aventures de Mia Thermopolis plus de 10 ans après leur sortie. En fait, j'avais déjà passé la vingtaine à l'époque et même si mon orientation professionnelle me faisait lire beaucoup de LJ, je n'avais pas été tentée. Une chose est sûre, si j'étais tombée dessus au collège, j'aurais absolument adoré et dévoré tous les tomes d'un coup !
C'est sympa, drôle et farfelu et en même temps, il y a de vrais sujets de fonds : les relations familiales, les responsabilités, le destin qu'on se choisit... ou pas d'ailleurs, etc.
Mia est évidemment un personnage très attachant et je pense que bon nombre de lectrices ont grandi avec elle. Le tome 11 est d'ailleurs sorti il y a peu. Pour ma part, même si elle fait preuve d'une force de caractère évidente, je l'ai trouvée paradoxalement bien lâche dans bon nombre de situations. Heureusement, son sens de l'autodérision sauve souvent la mise. Et puis, impossible de ne pas se mettre à sa place et de ne pas souffrir de sa notoriété soudaine. Elle a en plus le chic pour se fourrer toute seule dans des situations pas possibles...
Les personnages qui gravitent autour d'elle apportent aussi leur dose de comique, mention spéciale à sa grand-mère d'un culot et d'un sans gêne inimaginable !!
J'ai enchaîné les trois premiers tomes car l'ensemble se lit très vite mais j'avoue avoir calé en entamant le 4ème. Je ne pense pas poursuivre l'aventure au-delà mais j'ai été ravie de croiser la route de Mia, Michael, Lilly, Tina et tous les autres.
NB : épargnez-vous l'adaptation ciné avec Anne Hathaway que j'ai prise par curiosité à la bibliothèque (l'adaptation, hein, pas Anne). Pas grand chose à voir avec le bouquin et globalement assez mal joué... Dommage !

Le livre de poche jeunesse,  2014, 288 p.