jeudi 17 juin 2021

"Kérozène" d'Adeline Dieudonné

 

Je n'ai pas lu La vraie vie, énorme succès et 1er roman de l'auteure, je n'avais donc aucune attente concernant Kérozène. Des trajectoires se croisent quelques minutes sur une aire d'autoroute, de nuit. Chaque personnage donne lieu à un chapitre, à la manière d'une nouvelle, qui nous donne à voir un pan de sa vie, pourquoi il est là ce soir. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Soit sinistre, soit glauque, soit grinçante, chaque histoire nous donne à voir des aspects peu reluisants de la nature humaine. Et animal aussi, le cheval ayant droit lui aussi à son chapitre !

L'ensemble se lit vraiment vite mais il se dégage beaucoup de trop de noirceur de ce livre pour je puisse vraiment l'apprécier. Je reconnais toutefois un talent certain à Adeline Dieudionné, pour nous présenter cette fenêtre sur l'âme humaine, sans pitié et sans concession. J'ai également apprécié la qualité de l'édition, c'est un bel objet livre.

Je lui prédis un grand succès mais j'avoue que ce genre de roman n'est pas trop ma tasse de thé. A petite dose éventuellement, et à faire suivre d'une lecture beaucoup plus légère !

L'iconoclaste, 2021, 217 p.

mercredi 9 juin 2021

"Les stagiaires" de Samantha Bailly

 

Voici le 1er titre d'une série que j'avais bien envie de lire et que j'ai pu récupérer grâce au hasard des boîtes à livres. Nous suivons les traces d'une bande jeunes diplômés en quête du Graal, ou plutôt d'un stage. Ils sont tous pris chez Pyxis, entreprise pionnière dans les mangas et diversifiant ses activités avec des jeux vidéos. Les chapitres alternent les points de vue d'Ophélie, rennaise d'origine et fraîchement débarquée à Paris et d'Arthur, gosse de riches sorti d'une école de commerce hors de prix. 

Je ne peux pas dire que j'ai adhéré à tous les membres de cette joyeuse bande, j'ai notamment trouvé qu'ils passaient un temps fou à boire dans des bars et à se coucher à point d'heure.... Ophélie, qui est sans le sou, vit sur ses 400€ de "gratification" et tape dans son Livret jeune, arrive malgré tout à suivre le rythme. Sachant combien coûte la moindre consommation dans la capitale, j'ai trouvé ça particulièrement irréaliste ! Mais l'ensemble est assez intéressant et témoigne d'une phase obligatoire pour beaucoup de jeunes. Ils se heurtent de plein fouet à la dur réalité du monde du travail et sont exploités sans avoir leur mot à dire. Enfin si, en devant dire "merci" car ils se savent aussi interchangeables, ce qui n'aide pas à la sérénité. L'un deux en fera d'ailleurs les frais.

Les 5 stagiaires sont tous un peu clichés dans leur genre mais cela permet d'aborder une large palette de situations personnelles ou professionnelles. Bien sûr, la romance n'est pas très loin mais j'ai trouvé que c'était plutôt bien amené et qu'on ne sombrait pas du tout dans le mièvre.

Ça se lit tout seul et peut rappeler certaines situations à qui est passé par là. J'ai bien aimé cette lecture malgré quelques bémols, je lirai donc la suite.

Le livre de poche, 2017, 438 p.


samedi 29 mai 2021

"Mille femmes blanches" de Jim Fergus

 

J'ai lu ce roman dans le cadre d'une lecture commune que j'ai proposée sur le forum Livraddict. Nous étions 5 à partager nos ressentis au fil des chapitres.

Jim Fergus nous propose une fiction historique pour mettre en lumière le destin tragique des nations amérindiennes à la fin du XIXème siècle. Nous suivons l'histoire de May, fraîchement sortie de l'asile psychiatrique dans lequel sa famille l'a volontairement enfermée et qui se porte volontaire pour rejoindre le programme du Président Grant : rejoindre une cohorte de 1000 femmes blanches qui épouseront des Cheyennes afin de créer un lien entre les deux peuples. May rédige un journal dans lequel elle nous parle des autres femmes, des conditions de vie et des traditions cheyennes, de la difficulté d'adaptation et de communication. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu. Entre les mensonges de Blancs, l'incompréhension entre les femmes blanches et leurs époux, les guerres de clans, le quotidien de May sera sans cesse bousculé.

J'ai bien aimé la plume facile à lire de l'auteur, ses descriptions de la vie sauvage et les personnages qu'il met en avant. En revanche, May n'est pas quelqu'un à qui je me suis attachée, elle est un peu trop "parfaite" pour la situation. Pour avoir voyagé dans des villes indiennes, je peux témoigner qu'il s'en dégage malheureusement une forte impression de pauvreté. Ce sont les seuls endroits par exemple où j'ai clairement pu voir des prisons.

Je ne lirai pas les deux autres tomes, celui-ci se suffisant à lui-même. J'ai peur qu'ils ne soient un peu trop "parachutés" suite au succès du 1er.


Mai « En mai fais ce qu’il te plaît » : pour s’évader depuis notre canapé, une lecture autour du voyage, de la quête de liberté, des grands espaces et de la nature...

 Succès du livre, 2007, 387 p.

dimanche 23 mai 2021

"The Midnight Library" de Matt Haig

 

Voici un livre que j'ai beaucoup vu passer sur Instagram et qui m'a été offert dans le cadre d'un swap. Je me suis plongée dedans dès sa réception, très curieuse de découvrir cet auteur dont le titre "How to stop time" m'intrigue depuis sa sortie.

On pourrait croire que ce livre parle d'une bibliothèque traditionnelle mais il n'en est rien. S'il est bien question de rayonnages et de livres, c'est avant tout ceux des vies qu'on aurait pu vivre. Nora ne se sent plus la force d'exister alors elle décide de mettre fin à ses jours. Elle se retrouve alors dans une sorte d'entre-deux, cette fameuse "midnight library" ou elle aura l'occasion de tester d'autres vies potentielles pour trouver celle dans laquelle elle se sent le mieux.

Ma citation préférée :

"Librarians have knowledge.They guide you to the right books. The right worlds. They find the best places. Like soul-enhanced search engines."

Il est donc question de choix, de décisions qui peuvent tout changer, de petits rien qui ont de grands effets, à la manière de l'effet papillon. Le thème est  intéressant même si ce n'est pas trop mon genre (ce qui est fait est fait) et qu'on peut passer sa vie à la refaire avec des "si". J'ai trouvé que l'ensemble manquait un peu de profondeur ou paradoxalement, de poésie pour un tel sujet.  La morale un peu trop évidente notamment.

Bref, c'est une lecture sympathique et fluide (on s'attache facilement à Nora) mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable non plus !

Canongate, 2020, 288 p.

vendredi 14 mai 2021

"Hypérion" de Dan Simmons

 

 

Je me rends compte que je lis vraiment peu de science-fiction alors que c'est un genre que j'apprécie beaucoup, y compris dans ses sous-genres (dystopie, steampunk, uchronie...). Suite à un échange avec des copinautes de mon club de lecture virtuel, j'ai décidé de me lancer dans la lecture d'Hypérion, devenu un classique du genre.

De Dan Simmons, j'avais déjà lu Nuit d'été, roman fantastique / horreur qui fut un énorme coup de cœur. Je connaissais donc la plume de l'auteur. Mais là où j'ai été bluffée, c'est que dans Hypérion, Dan Simmons nous donne à lire les témoignages de 6 pèlerins à destination de cette mystérieuse planète Hypérion et qu'on a donc 6 façons de raconter différentes. Si la construction du roman m'a tout d'abord déroutée - je ne m'attendais pas du tout à ce type de récit - j'ai été complètement happée au bout de quelques pages par l'univers foisonnant inventé par l'auteur.

On voyage de planète en planète à mesure que chaque pèlerin déroule les raisons de son voyage vers Hypérion, tissant un peu plus précisément le contour de cet univers d'une richesse assez folle. Avec toujours en toile de fond de chaque récit, le Gritche, être mystique au centre d'un culte, Seigneur de la Douleur, vers lequel convergent les personnages.

J'ai beaucoup aimé le message de fond, bien que peu optimiste : l'homme est un loup pour l'homme, une machine à conquérir qui ne s'embarrasse d'aucune considération éthique dans sa soif de pouvoir. Le message environnemental est aussi très clair : l'agonie des dauphins sur la planète Alliance-Maui est un vrai crève-cœur.

Ce 1er tome s'achève sur un cliffhanger, il me faudra donc lire la suite pour connaître le destin des personnages que nous laissons à l'entrée de la vallée des Tombeaux du Temps.... Je suis en attente du tome 2 commandé à la librairie.

A noter que ce roman a reçu le Prix Hugo du meilleur roman en 1990, largement mérité en ce qui me concerne !

Pocket, 2018, 637 p.

mercredi 5 mai 2021

"Le dévouement du suspect X" de Keigo Higashino

 

 

Emprunt d'impulsion à la bibliothèque pour le challenge "Un mois au Japon", j'avoue modestement que je ne connaissais pas du tout l'auteur, pourtant présenté comme "une des figures majeures du policier japonais"... voici donc mon erreur réparée !

L'histoire s'ouvre sur une dispute conjugale qui tourne mal puisque Yasuko tue son ex-mari pour défendre sa fille qu'il était sur le point d'agresser. Son voisin, Ishigami, brillant professeur de maths solitaire, a tout entendu et propose son aide. Car Ishigami est secrètement amoureux de Yasuko. Point de suspense donc puisque dès les premières pages, on sait ce qui s'est passé et qui est responsable. L'intrigue réside dans le chemin que va prendre la police pour dénouer les fils de l'histoire. D'autant plus qu'Ishigami a absolument tout prévu et tout envisagé pour que la vérité n'éclate jamais. Mais face à lui va se trouver un ancien collègue à l'esprit tout aussi brillant que le sien.

Moi qui ne lis que très peu de romans policiers, j'ai vraiment apprécié celui-ci, savourant les avancées de l'enquête tout en prenant partie pour Ishigami que j'espérais voir s'en tirer. Un petit retournement de situation dans les derniers chapitres vient en plus modifier considérablement la donne. La psychologie des personnages est finement étudiées et j'ai trouvé leurs réactions tout à fait crédibles et proportionnées.

Je lirai sans doute d'autres romans de cet auteur car j'ai vraiment accroché à celui-ci. Je vous le recommande !


Actes sud, collection Actes noirs, 2011, 315 p.

vendredi 30 avril 2021

"Le restaurant de l'amour retrouvé" de Ito Ogawa

 

Deuxième incursion dans l'univers d'Ito Ogawa après La Papeterie Tsubaki, j'avoue que l'histoire et les personnages m'ont moins touchée que ce dernier.

Si j'ai aimé suivre Rinco dans l'installation de son nouveau restaurant, dans ses choix d'aliments et de menus, du plaisir qu'elle donnait à ses convives et du plaisir que cuisiner lui offrait, je n'ai pas été sensible à ses problèmes de cœur et à la relation particulière qui la lie à sa mère. C'est le nœud central du livre, la clé de la personnalité de Rinco, mais j'ai trouvé que l'émotion n'était pas assez au rendez-vous, tout du moins je n'ai pas réussi à comprendre les sentiments qui agitaient l'héroïne. Je ne sais pas si cela vient du style d'écriture ou si l'explication vient plutôt de mon moment de lecture... Mais je ne suis pas sûre que lu à un autre moment, j'aurais changé d'avis sur le roman.

Je suis un peu déçue car La Papeterie Tsubaki m'avait vraiment charmée et j'avais envie d'être plongée dans la même émotion. C'est un rendez-vous manqué, tant pis, et ça ne m'empêchera pas de lire d'autres romans de l'auteure !


Picquier Poche, novembre 2019, 253 p.

jeudi 22 avril 2021

"Fantastique Edo" de Susumu Zenyoji

 

 

Voici un livre absolument passionnant qui m'a plongée dans le Japon de l'époque Edo (1600 - 1868), à la rencontre de ses habitants, de ses métiers, de ses croyances.

Dans ce documentaire ultra détaillé et pourtant très fluide à lire, on part des bases de la société pour ensuite remonter une rue, prétexte à décrire les magasins et les passants, pour enfin aborder la place des samouraïs, des ninjas et des yokaï.

https://www.vitrinesdepoitiers.fr/product/fantastique-edo/

Les illustrations sont d'une précision assez extraordinaire et c'est un vrai plaisir de prendre du temps pour tout regarder. Je regrette juste que ce soit parfois difficile de bien voir tous les détails du fait du format de l'ouvrage. Mais quel régal ! C'est simple, abordable, instructif, bref, une vraie pépite, qu'on soit amoureux du Japon ou pas. Un documentaire d'une très grande qualité à ne surtout pas manquer !


 

Le lézard noir, septembre 202, 202 p.

samedi 17 avril 2021

"Déracinée" de Naomi Novik

 

Je me réjouissais de lire ce roman de fantasy qui a reçu le prix Nebula en 2015 et qui m'avait été chaudement recommandé par plusieurs personnes. Même si l'histoire m'a plu, je suis quand même loin d'être aussi enthousiaste que la majorité de ses lecteurs...

Le décor est magnifique Naomi Novik étant très douée pour les descriptions. J'avais vraiment l'impression d'être dans la tour du Dragon ou bien encore au fond du Bois. Je me suis fait plusieurs fois la remarque qu'une adaptation télé ou ciné serait très chouette. Le Bois est d'ailleurs un personnage en lui-même, oppressant et malveillant (bonjour la fable écologique puisque l'idée est de le détruire ! 😄). Il est bien détaillé et offre une toile de fond intéressante pour l'histoire.

Le personnage d'Agnieszka subit une véritable évolution entre le début de l'ouvrage où elle n'est finalement qu'une "fille de village" et la fin quand ses pouvoirs sont plus développés. J'ai apprécié le fait qu'elle soit fidèle en amitié et n'oublie pas ses amis au 1er danger qui pointe son nez. J'ai aussi aimé qu'elle ne cherche pas forcément à tout vouloir rationaliser, notamment en matière de magie et qu'elle laisse parler son intuition.

Mais beaucoup de choses m'ont chiffonnée :

- la relation Agnieska / Sarkan : difficile d'en parler sans trop en raconter mais il m'a clairement manqué de l'émotion, des explications, le pourquoi du comment. C'est simpliste et donc franchement incompréhensible en ce qui me concerne car l'humiliation n'a rien de sexy, désolée ;

- le fait qu'un problème trouve sa résolution dans le même chapitre : du coup, il n'y a pas vraiment d'arc narratif qui porte tout le roman. Le rythme est certes relevé mais tout ça manquait un peu de profondeur ;

- c'est aussi très young adult, ce à quoi je ne m'attendais pas. Ce n'est pas un défaut en soi, je lis régulièrement des romans pour cette cible, mais ce n'est pas du tout comme ça que ça m'avait été présenté ;

- le fait que c'est ouvrage ait reçu le prix Nebula...... c'est un chouette roman qui se lit tout seul mais de là à lui décerner un prix qui a récompensé Dune, La stratégie Ender, The left hand of darkness, j'en suis restée sans voix.... On n'est pas du tout DU TOUT dans le même niveau...

Si vous comptiez lire ce livre, ne vous arrêtez pas à ma chronique qui est loin de représenter la vaste majorité de ceux qui se se sont laissés séduire. Je suis juste la ronchon de service.

Pan Books, 2015, 435 p.

 

dimanche 11 avril 2021

"Les délices de Tokyo" de Durian Sukegawa

 

Voici un des rares livres dont j'ai vu l'adaptation cinématographique avant d'entamer ma lecture. Le film m'ayant énormément plu, je savais que le roman ne pouvait que me plaire. Et ce fut le cas ! Je connaissais bien sûr l'histoire mais cela ne pas absolument pas empêchée de me replonger avec bonheur dans l'odeur des dorayaki en train de cuire, de la pâte de haricots rouges qui mijote, de sentir le vent dans les cerisiers et d'écouter l'oiseau de Wakana chanter.

Ce petit livre dégage une telle douceur et une telle poésie qu'il m'aurait été difficile de ne pas être touchée. C'est raconté de manière très pudique alors que Sentarô et Tokue ont tous les deux été blessés par la vie, Tokue particulièrement. Même si c'est parfois très triste, c'est l'optimisme qui se cache dans toutes les pages.

C'est une très belle lecture que je vous recommande absolument, que vous aimiez la culture japonaise ou pas spécialement. Et si vous ne l’avez pas vu, n'hésitez pas à voir le film (mais si vous êtes comme moi, préparez les mouchoirs).


 


 

Le livre de poche, juillet 2020, 220 p.

dimanche 4 avril 2021

"Enquête étrusque au Louvre" de Carole Declercq

 


Un cosy mystery français qui se passe dans le domaine des collectionneurs d'art ? Je dis oui !
J'étais très curieuse de découvrir ce titre et j'espérais qu'il allait racheter un peu "Intrigue à l'anglaise" dont le duo principal m'avait laissée très sceptique.... C'est chose faite !

Anna Stein, qui vient d'ouvrir un cabinet d'expertise d'art, est mandatée par le célèbre collectionneur d'art étrusque François Borelli pour réaliser un inventaire de sa riche collection. Le vieil homme est en fin de vie et voudrait mettre ses papiers en ordre. Mais voilà, tant de richesses attise la convoitise.

C'est très bien mené, les personnages sont tous bien développés et apportent quelque chose de pertinent à l'enquête. J'ai beaucoup apprécié Fabien, le jeune assistant d'Anna qui a complètement raté son parcours scolaire mais qui a su rebondir grâce à sa débrouillardise et son énergie. Il y a aussi beaucoup d'humour, et un soupçon de flirt ce qui ne gâche rien. Le milieu de l'expertise d'art est assez original également, cela permet d'apporter un peu de renouveau dans un genre traditionnellement plus "champêtre".

Deux petits bémol cependant :
- le titre laisse sous-entendre que l'enquête se déroule au Louvre alors qu'objectivement, il n'en est rien ;
- je n'aurais pas boudé quelques pages d'explications concrètes sur les méthodes de l'OCBD (Office Central de lutte contre le trafic de Biens Culturels), je pense que ce doit être passionnant. Idem, j'aurais apprécié quelques précisions sur le fonctionnement et les prérogatives du service des acquisitions au Louvre.

Si vous voulez passer un bon moment de détente, n'hésitez pas. Je pense qu'il s'agit du 1er tome d'une série mais il se lit tout seul.

City Éditions, octobre 2020, 286 p.

mardi 23 mars 2021

"Meurtre au Champagne" d'Agatha Christie

 

Dernier d'une série de romans d'Agatha Christie empruntés à ma belle-mère, je termine en beauté mes lectures ! J'ai un gros coup de coeur pour ce "whodunnit" à l'ancienne.

Ici, pas d'Hercule Poirot ou de Miss Marple, ce qui me convient bien car les tomes que j'ai pu lire avec eux me font dire que ce ne sont pas mes personnages littéraires préférés... La construction est très habile et l'histoire s'étire sur une période d'un an. Rosmary Barton s'effondre en plein dîner, foudroyée par du cyanure versé dans son Champagne. Lequel des 6 invités a bien pu commettre un tel acte et surtout, pourquoi ?

La psychologie des personnages est finement observée, l'auteure nous embarque sur quelques fausses pistes, un rebondissement vient relancer tout ça aux 2/3 du livre, bref un vrai régal ! On entre aussi dans l'intimité de quelques membres du gotha, ce qui est toujours intéressant. J'espère que le prochain que je lirai sera à la hauteur de celui-ci.

HarperCollins, 1993, 238 p.

dimanche 14 mars 2021

"Le coeur cousu" de Carole Martinez

 

Voici un livre qu'une amie m'a offert il y a quelques années. C'était un gros coup de cœur pour elle et généralement, cela me met énormément de pression car j'ai peur de ne pas aimer et de "trahir"quelque chose (je vous laisse psychanalyser !). C'est finalement le thème de mars du Challenge des 12 thèmes qui m'a motivée à ENFIN le lire Mars « Nous sommes les filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler » : en l’honneur du 8 mars, journée internationale du droit des femmes, un livre autour du féminisme, un portrait de femme, une héroïne forte, des histoires de sorcières, des auteures...

Ce fut une série de belles découvertes, d'abord celle de la plume de Carole Martinez, exigeante et pleine de poésie. D'un univers ensuite, cette Espagne suffocante de chaleur, emprunte de religion, de traditions, de superstitions. D'une belle galerie de femmes enfin, Frasquita, ses filles et ses amies. Les personnages féminins sont magnifiques et l'auteure nous donne à voir leurs forces aussi bien que leurs faiblesses.

Il m'a fallu quelques chapitres pour lâcher prise et me laisser embarquer par la magie ambiante. Car le surnaturel se glisse ici dans le quotidien pour paraître presque banal. Il s'agit avant tout d'une fable et c'est bien comme ça que je l'ai pris. On m'a aussi recommandé "Du domaine des murmures", je me laisserai peut-être tenter !


 

 Folio, 2007, 440 p. 

lundi 8 mars 2021

"Chinatown, intérieur" de Charles Yu

 

 

 

NATIONAL BOOK AWARD FINALIST
FINALIST FOR LE PRIX MÉDICIS ÉTRANGER
LONGLISTED FOR THE ANDREW CARNEGIE MEDAL

J'avais entendu le plus grand bien de ce roman à sa sortie car il traite de la question de l'immigration chinoise / japonaise / taïwanaise / hong-kongaise aux USA au XXème siècle et du sentiment d'infériorité de toute une communauté asiatique.

Les lois de ségrégation étaient assez hallucinantes, obligeant les immigrés à s'installer dans des zones bien précises, créant des ghettos, les fameux "chinatown", dans les principales villes, leur interdisant les mariages mixtes, l'accession à la propriété et plus encore, faisant d'eux des citoyens de seconde zone. Pearl Harbor n'a pas fait du bien, nourrissant un profond racisme et mettant dans le même panier toutes ces "faces de citron" (mot de l'auteur !) malgré leurs pays d'origines différents.

Le style est assez bluffant, il s'agit d'une sorte de script / scénario pour un film dans lequel Willis Wu, aspirant acteur, tient le rôle principal. On a des didascalies, des indications sur le décor, les costumes et les figurants, des dialogues. La police d'écriture est même calquée sur celle d'une vieille machine à écrire. Si j'ai été assez surprise au départ et s'il m'a fallu plusieurs dizaines de pages pour m'y faire, je suis ensuite vraiment entrée dans l'histoire et je me suis faite happer. C'est très malin, l'auteur nous fait passer son message l'air de rien.

Il rend un hommage vibrant à ses parents, mais également à toute une communauté, invitant ses contemporains à enfin se sentir américains et à oser sortir du rôle "d'asiat' de service avec accent". 

"Le rôle de l'Empereur était d'apporter ces plateaux en plastiques couverts de délices fumants à une famille blonde quelque part dans le Midwest, et de les saluer bien bas, tandis qu'un gong retentissait au loin (et que, plus loin encore, on entendait pleurer une civilisation vieille de cinq millénaires)."

 



Aux Forges de Vulcains, août 2020, 270 p.

samedi 27 février 2021

"Kim Jiyoung, née en 1982" de Cho Nam-joo

 

Vu un peu partout sur les réseaux, je me suis laissée tenter par ce roman sud-coréen, parfait pour le thème de février du Challenge des 12 thèmes : « L'année du buffle de métal » : pour fêter le nouvel an chinois, un livre se déroulant en Asie ou un auteur d’origine asiatique.

Même s'il s'agit d'une fiction, le ton factuel utilisé par l'auteure le rend proche du documentaire.

Nous suivons les grandes étapes de la vie de Kim Jiyoung, de son enfance à quelques mois après la naissance de son 1er enfant. A travers ces instantanés, j'ai pu apprendre beaucoup de choses sur la (triste) condition de la femme dans ce pays ultra patriarcal. Ainsi, l'avortement sélectif n'est pas une exception, le sommet de la réussite étant d'avoir des fils. Les filles sont aussi priées de participer activement à la vie domestique et de laisser leurs frères tranquilles. L'argent mis de côté sert principalement à payer les études des garçons, pour les filles, ce seront les restes. Etc, etc. C'est toute la société qui participe à cet état de fait, malgré une législation qui a su évoluer ces dix dernières années notamment.

Mais quel triste constat malgré tout. Je me suis vraiment laissée prendre dans ce texte, poussant souvent de gros soupirs. Bien sûr, l'histoire est centrée sur la situation en Corée du Sud mais il est évident que sa portée est tout à fait universelle. Notre beau pays n'étant pas spécialement un exemple sur l'égalité homme-femme. A quelques semaines de la journée internationale des droits des femmes, ça peut faire du bien de se rappeler pourquoi il faut continuer le combat !


 

Editions 10/18, février 2021, 166p.

mercredi 24 février 2021

"L'homme-craie" de C.J. Tudor

 

Je ne lis pas beaucoup de thrillers mais j'ai fait une exception pour celui-ci que j'ai lu en anglais sur ma liseuse.

Je n'ai pas lu le résumé pour plus de surprise, sachant que je l'ai quand même beaucoup vu passer sur les réseaux sociaux.

L'histoire alterne entre 1986 et 2016 et se focalise principalement sur Ed (ou Eddie) et sa petite bande de copains. Ils vont tous être affectés par plusieurs évènements plus ou moins sinistres. C'est d'ailleurs à travers les yeux et la voix d'Eddie que l'histoire nous est contée. Si on peut penser à "Ça" de Stephen King, l'ambiance est quand même carrément moins horrifique malgré quelques scènes un peu morbides.

J'ai beaucoup aimé cette ambiance où tout le monde a quelque chose à se reprocher et l'alternance des époques permet quelques "cliffhangers" bien dosés en fin de chapitre. Tout joue sur les apparences et sur le fait qu'on ne voit souvent que ce qu'on veut bien voir. J'ai quand même trouvé quelques longueurs dans l'ensemble même si les pages s'enchaînent très facilement. Ce roman m'a d'ailleurs un peu réconciliée avec les thrillers, n'étant pas très fan du genre.

Editions Pygmalion, 2018, 379 p.

vendredi 19 février 2021

"Lettre d'amour sans le dire" d'Amanda Sthers

 

J'avais très envie de lire ce roman dès sa sortie, j'ai eu la chance de le trouver à la bibliothèque. Je pensais que ce serait une lecture légère, je me suis bien trompée...

 Alice, bientôt jeune grand-mère, est visiblement passée à côté de sa vie jusqu'au jour où elle entre par hasard dans un salon de massage shiatsu et se laisse aller dans les mains apaisantes du masseur. Cet électrochoc sensuel (au sens 1er du terme) va la ramener dans son corps et dans sa vie. Elle se livre alors par écrit à ce japonais qu'elle a côtoyé sans paroles pendant ses séances et qui s'est mis à occuper une place particulière dans ses pensées.

Alice se dévoile à lui sans pudeur, lui expliquant son passé pour justifier son présent et lui demander s'il pense y avoir une place. La question réside bien sûr dans : postera-t-elle - ou pas - cette lettre ?

Le moins que l'on puisse dire c'est que cette femme qui se découvre a eu une existence peu réjouissante, marquée par l'emprise des hommes et la négation de son corps. Ce n'est pas une romance, ce n'est pas un livre feel-good, c'est l'histoire d'une femme qui a franchit un cap décisif sans pouvoir revenir en arrière et qui attend désormais beaucoup de la vie. J'ai bien aimé ce texte très poétique et très touchant qui m'a permis de découvrir la plume d'Amanda Sthers.

Grasset, mars 2020, 130 p.

samedi 6 février 2021

"La Communication Non Violente à l'usage de ceux qui veulent changer le monde" de Nathalie Achard

 

Je suis tombée dans la Communication Non Violente à l'occasion d'une formation en interne proposée dans le cadre de mon travail. Et depuis je n'ai plus jamais regardé en arrière. Je crois que dans ce genre de démarche, il y a vraiment un avant et un après. Les formateurs nous mettent tellement devant nos automatismes de langage, nos pensées limitantes, nos jugements qu'on n'a tout simplement plus envie de communiquer comme on le faisait avant.

J'ai beaucoup gagné en connaissance de moi, en sérénité dans mes échanges même si bien sûr je reste humaine avec mes moments qui partent en vrille.

J'ai été très intéressée par ce livre quand je l'ai vu sur la table des nouveautés à la médiathèque. Le point de vue de Nathalie Achard est celui d'une personne très militante, impliquée dans des luttes sociales et environnementales depuis des années : SOS Méditerranée, Greenpeace, etc. Elle a connu de nombreuses situations de violence dans ce cadre-là : violence verbale, violence physique lors de manifestation mais aussi violence larvée au sein même des associations qu'elle fréquente. En effet, quand on a des idéaux très forts chevillés au corps, il est difficile de comprendre l'indifférence voire le mépris des autres. Cela peut être source de grande violence. Pour ne pas sombrer justement et se laisser dévorer par cette violence, Nathalie Achard s'est tournée vers la CNV et nous explique en quoi elle peut être salutaire dans ce genre de combats (mais pas que).

Il ne s'agit pas du tout du guide parfait militant, c'est beaucoup plus général que ça et peut être lu par tout le monde, qu'importe ses idées. 

J'ai beaucoup aimé cette lecture, accessible et simple, qui est bien venue compléter mes connaissances en CNV. Le point de vue choisi est vraiment très intéressant et riche. Que vous connaissiez ou pas la CNV, je vous le recommande chaudement !

 

Marabout, février 2020, 181 p. 

vendredi 29 janvier 2021

"Le jour d'avant" de Sorj Chalandon


Il faut être disponible émotionnellement pour commencer un roman de Sorj Chalandon car on sait qu'on va s'embarquer dans une aventure humaine assez dure à traverser.

"Le jour d'avant" n'échappe pas à la règle. Basée sur une histoire vraie - la catastrophe de la mine de Liévain en 1974 qui a coûté la vie à 42 hommes - cette histoire s'intéresse à la mémoire collective pour en faire un drame individuel. Michel a perdu son frère Joseph dans la catastrophe et a passé sa vie à attendre le bon moment pour agir. Mais sa croisade pour la justice et l'honneur lui coûtera plus cher que prévu.

J'ai été happée du début à la fin par ce drame, passant par des montagnes d'émotions. Quand on pense qu'on atteint le point de non-retour, un retournement scénaristique se charge de nous remettre à notre place. De la grande, de la très grande littérature !

Je ne m'arrêterai pas là dans ma découverte de l'auteur. Une collègue m'a chaudement recommandé "Le 4ème mur". Je vais juste attendre un peu de digérer celui-ci...

 

Le livre de poche, 2018, 342 p.


samedi 23 janvier 2021

"Moi les hommes, je les déteste" de Pauline Harmange

 

Quand il a vu que je lisais cet essai, mon conjoint m'a demandé s'il devait faire son baluchon. J'ai bien ri.

J'étais très curieuse de lire cet ouvrage après la polémique qu'il a soulevé cet été. Il faut dire que le titre donne assez bien le ton. Pauline Harmange, militante féministe, explique pourquoi elle est misandre et ce que cela lui apporte. Le ton est assez jubilatoire et même si elle enfonce pas mal de portes ouvertes (les statistiques sur les féminicides, les viols, le monde du travail, etc), j'ai bien aimé son discours.

Il s'agit plus d'un appel à la solidarité féminine, à la sororité pour lutter contre le patriarcat qu'un brûlot "anti-hommes". Femmes, reprenez votre juste place, ne vous laissez plus avoir par vos collègues masculins qui occupent tout l'espace. Dites stop à la charge mentale familiale. De toute façon l'ouvrage n'offre que peu de pistes concrètes pour améliorer cette société où il fait bon être un homme blanc cisgenre hétérosexuel. Tu seras un homme féministe, mon fils - que je vous recommande absolument - était beaucoup plus percutant de ce côté-là.

Je pense que je l'offrirai quand même à des copines et à ma mère. Et que je le ferai lire au seul collègue masculin de mon équipe (pour avoir son point de vue éclairé en tant qu'homme évoluant en territoire hostile 😊).

Seuil, octobre 2020, 89 p.

dimanche 17 janvier 2021

"Le jardin secret" de Frances Hodgson Burnett

 

Lu en CM2 ou en 6ème dans mon édition d'époque Castor Poche Flammarion, j'ai eu très envie, plus de 25 ans après, de relire ce livre qui m'avait beaucoup marquée (à tel point que je l'avais choisi en 5ème pour le présenter à la classe en cours de français). Parmi toutes les magnifiques éditions qui existent, j'ai jeté mon dévolu sur celle de Virago Press.

Si dans mon souvenir, il y avait des éléments fantastiques, surnaturels, en fait il n'en est rien. Enfin, si un peu. Mais la magie de la vie, celle qui fait qu'au printemps les bourgeons font leur apparition, que les oiseaux pondent des œufs et s'occupent de leurs oisillons, que les crocus sortent de terre et que le soleil brille. Je n'avais finalement aucun souvenir de l'histoire, c'est donc avec un regard neuf que je me suis (re)plongée dans cette lecture. 

J'ai énormément apprécié la place que prend le jardin, le pouvoir de la nature sur les enfants, le parallèle entre ce jardin fermé à clé qui renaît à la vie et ces deux enfants perdus qui éclosent à leur tour. C'est une belle leçon de vie : le bonheur est dans les choses simples et finalement dans l'observation de la nature en pleine conscience.

En tout cas j'ai beaucoup aimé sentir le vent frais de la lande du Yorkshire et de prendre un goûter assise au milieu des roses avec Mary, Colin et Dickon. Si vous ne le connaissez pas, n"hésitez pas à lire ce classique anglais : un peu de poésie et beaucoup d'air pur sont au programme.


Virago Modern Classic, 2017, 297 p.

mardi 12 janvier 2021

Le challenge des 12 thèmes édition 2021

 

 

Voici venue l'édition 2021 du Challenge des 12 thèmes !
Je remercie A-Little-Bit-Dramatic, initiatrice du challenge il y a quelques année, de nous autoriser Jelydragon et moi à le reprendre cette année sur Livraddict et sur nos blogs.

Comme pour les éditions précédentes, le principe est simple : un mois = un thème de lecture.
A vous de piocher dans votre PAL pour trouver le livre qui convient. L'idée est de partager, partager et partager !

Le challenge est ouvert du 12/01/2021 au 31/12/2021.


Thèmes de lecture :

Janvier « laissez-moi hiberner » :
pour commencer l’année tranquille, une lecture au choix, au coin du feu (chocolat chaud en option)
Février « L'année du buffle de métal » : pour fêter le nouvel an chinois, un livre se déroulant en Asie ou un auteur d’origine asiatique.
Mars « Nous sommes les filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler » : en l’honneur du 8 mars, journée internationale du droit des femmes, un livre autour féminisme, un portrait de femme, une héroïne forte, des histoires de sorcières, des auteures...
Avril « La loi des séries » : le 1er tome ou un tome d'une série déjà entamée.
Mai « En mai fait ce qu’il te plaît » : pour s’évader depuis notre canapé, une lecture autour du voyage, de la quête de liberté, des grands espaces et de la nature...
Juin « Juin des fiertés » : un auteur, un personnage LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, queer, asexuel…).
Juillet « Croisière en Méditerranée » : une lecture dont l’histoire se déroule dans un pays bordant la Méditerranée.
Août « Le feuilleton de l'été » : une lecture qui a fait l'objet d'une adaptation ciné ou télé.
Septembre "Les liens du sang" : une lecture autour des secrets de famille, des générations, des grands-parents...
Octobre « On a déjà mangé tous les bonbons, c’est pas la peine de sonner ! » : pour faire un pied de nez à Halloween et aux monstres, une romance.
Novembre « De cape et d'épique » : une lecture pleine de combats, de cape et d'épées, de fantasy, de mousquetaires, de chevaliers...
Décembre « La haine, c'est l'hiver du cœur (Victor Hugo) » : un polar, un thriller pour frissonner sous un plaid.

Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à nous rejoindre sur votre blog ou votre compte Instagram (#lechallengedes12themes2021) et de me laisser un lien.

Bonnes lectures !



mercredi 6 janvier 2021

"Winterhouse hôtel" de Ben Guterson

 

Voilà un roman jeunesse qui m'attirait depuis sa sortie et son édition en poche en novembre tombait à pic pour une lecture de saison.

Je crois que j'attendais trop de ce roman que j'ai beaucoup vu passer sur les blogs et Instagram.... car du coup j'ai été un peu déçue. En effet, tous les ingrédients étaient réunis pour créer une histoire très prenante mais voilà, il ne se passe rien ou pas grand chose jusqu'à 100 pages avant la fin. Attendre 3/4 d'un roman pour l’action décolle un peu, c'est beaucoup trop, d'autant plus pour un roman jeunesse. J'ai cru notamment qu'on n'en finirait jamais des rencontres fortuites avec le mystérieux couple Hiems !

Si le décor est vraiment sublime - ce magnifique hôtel de luxe à la montagne - et si les personnages sont attachants, je regrette quand même que la mayonnaise d'ensemble n'ait pas pris.

Tant pis, c'était vite lu et néanmoins parfait pour les vacances de Noël. Mais je ne pense pas lire la suite...


Le livre de poche, novembre 2020, 430 p.