samedi 1 juillet 2017

"Le parfum des fraises sauvages" d'Angela Thirkell

traduit en français aux éditions 10/18

Résumé : La jeune Mary Preston, désargentée, est invitée à passer l'été à Rushwater, la demeure familiale de sa tante Agnès. Elle y est accueillie par Lady Emily, l'excentrique doyenne. Alors que la jeune femme apprend à connaître un peu mieux ses hôtes, elle tombe sous le charme de David Leslie, playboy dilettante de la famille. Tandis qu'une grande fête d'anniversaire se prépare, Agnès et Lady Emily envisagent un meilleur parti pour Mary. Le cœur a ses raisons...

Pourquoi ce livre : l'envie de lire quelque chose de léger et de découvrir un auteur.

Avis : Je ne vous fais pas mariner plus longtemps, j'ai pris un immense plaisir à lire ce roman.

Drôle, incisif, léger, il nous dépeint l'été d'une famille de nobles anglais dans leur manoir. Les personnages sont tous plus truculents les uns que les autres et j'ai souvent ri aux éclats devant certaines situations. Lady Emily est ainsi à mourir de rire et je visualisais tout à fait les scènes où elle apparaît.
L'histoire se déroule lors d'une période insouciante, dans les années trente, juste avant la guerre. Il y a d'ailleurs quelques références à la montée du fascisme en Allemagne et en Italie. C'est aussi le boom de l'automobile qui gagne du terrain face aux trains, plus laborieux et plus lents. Bien sûr, le commun des mortels n'est pas en mesure de se payer une auto et la famille Leslie se partage d'ailleurs un seul modèle.
La place de la femme est aussi évoquée, avec une opposition entre celles qui travaillent et celles qui ont fait un beau mariage ou qui appartiennent à une famille fortunée.
Un soupçon de comédie romantique saupoudre l'ensemble puisque nous suivons les émois de Mary qui tombe immédiatement sous le charme de David. Mais les apparences sont plus complexes qu'il ne semble. J'ai adoré lire la scène du restaurant, criante de vérité dans la violence des sentiments.
Il s'agit d'un "Instant classic" comme diraient les anglais ! Ne passez pas à côté, cette lecture divertissante est parfaite pour votre PAL d'été.
NB  : La préface est signée Alexandre McCall Smith, excusez du peu ! Il replace d'ailleurs fort bien le roman dans son contexte et tente de comprendre pourquoi l'auteur ne jouit pas - fort injustement - d'une plus forte renommée.

Virago modern classics, 2012, 275 p.

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