"Glacé" de Bernard Minier

Trouvaille de boîte à livre, je me suis plongée dans ce thriller bien loin de mes habitudes de lecture.

Situé dans les Pyrénées, en plein cœur de l'hiver, il était aux antipodes de la chaleur suffocante de ce mois de juillet - même si je l'ai lu dans les Alpes !

L'intrigue est assez compliquée, comme souvent avec ce genre de roman, et amène le lecteur dans beaucoup d'impasses. Cela commence avec le cadavre d'un cheval décapité et accroché à plus de mille mètres, sur la façade d'une usine hydroélectrique. Le commandant Servaz de Toulouse est dépêché sur les lieux et doit faire équipe avec Irène Ziegler de la gendarmerie. Le propriétaire du cheval étant un homme d'affaire aux nombreuses connexions haut placées (allô la Chancellerie ?), nos deux enquêteurs sont sous pression. Alors quand un autre cadavre surgit, bien humain celui-ci, c'est la panique. Ah oui, j'oubliais de préciser que dans une vallée encaissée, pas loin, se trouve un hôpital psychiatrique ultra-sécurisé, accueillant les pires psychopathes d'Europe.

L’atmosphère confinée, la neige, les falaises, le silence, tout dans le décor participe à l’ambiance. Le déroulé de l'intrigue prend son temps, il s'agit d'un joli pavé de plus de 700 pages, mais cela se lit tout seul, avec de bons moments de tension. J'ai bien aimé le personnage du commandant Servaz, ses relations avec ses deux adjoints ainsi qu'avec Irène, la gendarme. Bon, encore un personnage de flic torturé me direz vous !

Je me laisserais dans doute tenter par un autre roman de Bernard Minier. Celui-ci a gagné le prix du meilleur roman francophone au Festival du polar de Cognac.

Pocket, 2012, 723 p.