Résumé : Anastasia Steele accepte de prendre la place de sa meilleure amie malade pour interviewer Christian Grey, milliardaire séduisant et intimidant. L'attirance entre les deux est immédiate mais la jeune fille est surprise par certains comportements de l'homme d'affaire. En effet, celui-ci cache des penchants sexuels bien particuliers et cherche à entraîner Ana dans une spirale infernale. Se brûlera-t-elle les ailes dans cette relation qui la dépasse ?
Avis : Et oui, je sais. Je m'étais promis que je ne lirais pas ce livre et voilà le résultat. Aucune volonté. Mais comme je l'ai récupéré sur ma liseuse, why not ? Je me suis dit qu'un livre qui était un tel succès en librairie devait bien cacher un petit quelque chose quand même.
Alors que dire de 50 nuances, ce best-seller international qui a été vendu à plus de 40 millions d'exemplaires dans le monde ? Et bien, en fait, c'est moins pire que ce que je pensais. Attention cher lecteur, je ne suis pas en train de dire que ce livre est inoubliable. Je dis juste ça : "Il est moins pire que ce que je pensais". Après avoir lu les chroniques catastrophées et catastrophiques de certains mes bloggeurs préférés, je m'attendais vraiment à défaillir à chaque page. Et bien non, et ce pour plusieurs raisons :
- l'hommage à Twilight : mon objectif en lisant ce livre était de voir si je retrouvais les aventures du couple Bella Swan - Edward Cullen puisque 50 nuances... est à la base une fan-fiction qui s'en inspire. Et bien oui, pour le coup, je trouve qu'on y voit pas mal d'éléments de la saga de Stephenie Meyer. Anastasia est une jeune fille en retrait, mal à l'aise avec elle-même, maladroite, etc. Et Christian Grey, le prédateur masculin par excellence, qui fait succomber les femmes. Des passages rappellent aussi franchement l'œuvre originale : visite d'Ana à sa mère, insistance pour acheter une voiture, musique classique / Grey qui joue du piano et j'en passe.
- les personnages : j'ai été plutôt agréablement surprise par le personnage de Christian Grey qui est bien décrit et qui effectivement a une personnalité en nuances (je dirais blanche et noire plutôt que grise d'ailleurs mais là je pinaille). On comprend qu'il a vécu des choses très dures qui l'on durablement amoché. Son côté amateur de menottes et de fessées m'a fait sourire et pas dans le bon sens du terme. La relation entre Christian et Anastasia fonctionne bien, chacun évoluant au contact de l'autre (enfin... surtout Christian parce qu'Anastasia ne fait que perdre sa virginité...). Leurs échanges de mails sont divertissants parce qu'on a vraiment l'impression d'être face à deux jeunes amoureux qui ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. En revanche, ce qui se passe entre eux sur la toute fin...là je dis non. Le revirement d'Anastasia m'a paru complètement artificiel et commercial, l'auteure pensant sans doute à son tome 2 dès le départ. Le personnage d'Anastasia justement n'est pas une franche réussite. Epaisseur psychologique proche de zéro. Encéphalogramme plat. Elle n'est pas antipathique mais son manque de relief ne joue pas en sa faveur non plus.
- le style : certes, j'ai pris en grippe dès sa première utilisation le terme la "déesse intérieure" d'Ana, mais j'avais tellement lu que c'était un texte à la limite du lisible que du coup, j'ai trouvé que c'était plutôt fluide. A défaut d'être littéraire, bien sûr. :) Je précise que je l'ai lu en français.
Je vais maintenant faire un point sur le côté érotique du roman (le plus vendeur pour la fin). Parce qu'en fait, il y a quand même quelque chose qui me chiffonne un peu dans cette affaire.... Je suis désolée, mais pour moi ce livre n'est EN RIEN érotique. Ou alors, érotique politiquement correct. Ce n'est pas parce qu'on balance des scènes de fessée, une fellation et des "Je vais te prendre par derrière sur le lit" qu'un bouquin devient érotique. Du coup j'ai vraiment du mal à saisir en quoi cette histoire a révolutionné le genre et décomplexé les lecteurs. Ca reste vraiment ras-les-pâquerettes. Chacun met son curseur où il veut (un peu comme pour l'horreur et l'humour d'ailleurs) mais là, j'ai eu un grand sentiment d'arnaque. Peut-être suis-je passée complètement à côté de l'esprit du roman ? J'ai préféré et de TRES loin Beautiful Bastard.
Je trouve juste que finalement, cette lecture est quelconque. Pas désagréable en soi (si on la lit comme un Twilight parallèle) mais vraiment pas indispensable. Donc là où je sèche, c'est sur les chiffres des ventes. Ca me laisse complètement sans voix. Peut-être qu'un grand nombre d'acheteurs ont fait comme moi et l'ont lu avant tout par curiosité...
A noter qu'une adaptation ciné est prévu pour 2015 et qu'après lecture du roman, j'adhère au choix des acteurs. Cependant, s'agissant d'un film américain à visée commerciale, et sachant qu'ils censurent outre-atlantique le moindre bout de téton, j'ai du mal à voir ce que ça pourra donner....
JC Lattès, 2012
JC Lattès, 2012
Alors là, je suis sur le cul, SVCath qui lit ça... J'en ferais bien autant du coup ! Mais je n'ai pas de liseuse ! Faut absolument que j'investisse...
RépondreSupprimerMoralité : ne jamais dire jamais ! La liseuse, c'est très bien, surtout quand tu ne veux pas envahir tes rayons de ce genre de littérature. Ca fait de la place pour les livres qui comptent vraiment.
SupprimerJe viens de le finir et je m'attendais à pire que ça. J'ai plutôt passé un bon moment, malgré l'écriture plate au possible. Je m'attendais à du plus érotique aussi mais je me suis surprise à vouloir savoir ce qui allait arriver et comment tout ça allait finir...
RépondreSupprimerUn divertissement, sans plus, mais plus sympa que prévu :)
Tout à fait ça : un divertissement. Mais divertissement qui s'est quand vendu à des millions d'exemplaires !!!
Supprimer