"Et je danse, aussi" de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux

Résumé : Pierre-Marie Sotto, écrivain au prix Goncourt, reçoit un mail d'une inconnue. D'ordinaire, il ne prend pas la peine d'entamer de correspondance avec ses lecteurs mais quelque chose chez cette Adeline l'intrigue. D'autant plus qu'elle lui a fait parvenir une enveloppe rembourrée et lui demande maintenant de ne pas l'ouvrir. Pris au jeu, Pierre-Marie et la jeune femme entament un échange virtuel qui les changera tout les deux.

Pourquoi ce livre : choisi suite à une rencontre avec Jean-Claude Mourlevat.

Avis : Après quelques mois passés sur ma PAL et sur les conseils de ma mère, je me suis saisie de cette lecture pour occuper un interminable voyage en train. Bien m'en a pris car le style très fluide, l'histoire tantôt légère tantôt tragique m'ont vraiment séduite. Je me suis prise au jeu des mails et j'ai tourné les pages très vite pour lire les échanges.

Il y a de très beaux moments, de l'émotion mais pas de larmoyant.

Même si le pourquoi du comment ne m'a pas intéressée (c'est un sujet / problème qui peine à me passionner, je n'en dis pas plus), j'ai apprécié les courriers électroniques, leurs tournures et ce qu'ils révélaient des uns et des autres.
Les personnages secondaires qui se greffent à leur tour au milieu des mails apportent de savoureux moments et le tout est rudement bien mené.

Petit bémol : Pierre-Marie Sotto m'a un poil irritée, j'avoue, car je l'ai trouvé très misogyne (lui et son obsession des femmes callipyges). 
Je serais curieuse de savoir comment les deux auteurs ont réussi à écrire ce roman à quatre mains. Est-ce que l'un a rédigé un message puis l'autre la réponse ? C'est un secret d'écriture que je vais essayer de percer en retrouvant des interviews.

L'ensemble est franchement divertissant et même parfois réjouissant. Si vous cherchez une lecture détente entre deux autres romans plus exigeants, celle-ci est parfaite.

Pocket, 2017, 310 p.