samedi 20 juin 2015

"Le chat qui venait du ciel" de Takashi Hiraide


Résumé : Banlieue de Tokyo. Le narrateur est sa femme voient leurs vies se transformer subtilement quand le chat des voisins prend l’habitude de venir chez eux. Cette présence féline va prendre de plus en plus de place dans leur quotidien, alors que l’animal mystérieux garde ses distances. Il les invite à découvrir la nature luxuriante du jardin qui jouxte leur pavillon et à prendre le temps de regarder l’impact des saisons.

Pourquoi ce livre : j’avais lu un très bel avis, je ne sais juste plus où…

Avis : J’ai un chat et pourtant, à la base, c’est un animal que je crains. Trop indépendant, trop imprévisible, pas assez câlin. Sans parler des griffes…. Mais mon côté Brigitte Bardot m’en a fait adopter un et j’avoue avoir été embobinée en beauté à la SPA par cette boule de poils maigrichonne. C’est notamment une présence qu’on sent même si on ne la voit pas.
Dans cette histoire, il apparaît et disparaît à sa guise, s’invitant chez les protagonistes quand bon lui semble. Le chat de ce roman est effectivement très indépendant et refuse catégoriquement d’être caressé ou porté. Comment nouer un lien fort avec un tel animal me direz vous ? Et bien, par sa simple présence justement. Ce félin incarne plus l’âme du jardin qu’autre chose et le couple de traducteurs / écrivains le voit comme beaucoup plus qu’un simple animal domestique. « Chibi restait imperturbable. Sur son visage impassible, on lisait sont désintérêt pour le monde des humains, seuls les étoiles et le monde animal et végétal pouvaient l’intéresser ».

Ce roman est aussi une ode à la nature, aux saisons, au calme que peut procurer l’observation d’un jardin et de la faune qui y vit. Le chat invite les occupants de la maison à sortir, à le suivre et à regarder autour d’eux : les fleurs, les insectes, la mare, etc. Cela a  quelque chose de très reposant. Les descriptions de la maison principale sont aussi très poétiques et donnent envie de se promener dans ce pavillon de style traditionnel. J’adore les pièces qu’on mesure en tatami !

"Chibi" en japonais veut dire soit bébé, soit enfant (soit la version junior d’un personnage dans un manga). Mais visiblement ce terme veut aussi dire « vilain » ou « avorton »… A mon avis c’est plutôt cette deuxième définition qui lui a valu son surnom.

Parfois une simple présence peut tout changer. Je ne révèle pas le dernier tiers de l’ouvrage, disons simplement que la nature se réinvente sans cesse.

Ce livre n’est pas un coup de cœur mais une il s’agit d’une lecture agréable chez un éditeur que j’apprécie énormément.

Picquier Poche, 2006, 130 p.

2 commentaires:

  1. Je l'ai offert à une amie récemment, et elle ne m'en a dit que du bien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Roman très reposant et qui change de ce qu'on peut lire. Pas étonnant qu'elle ait aimé !

      Supprimer