lundi 14 mai 2018

"Darkwind t1 : mécanique infernale" de Sharon Cameron


 Résumé : Angleterre, 1852. La jeune Katharine est mandatée par sa tante et tutrice pour se rendre auprès de son oncle et faire prouver qu'il est fou. La manœuvre permettra ainsi à la tante d'être gérante du vaste domaine et d'assurer à Katharine un revenu. Mais lors de son arrivée à Darkwind, la jeune femme réalise que son oncle, certes excentrique, est avant tout un inventeur de génie qui permet à des centaines de personnes de travailler. Va-t-elle tout remettre en cause pour faire plaisir à sa tante ?

Pourquoi ce livre : des fois, dans la vie, on a de chouettes surprises : je discutais avec une collègue avant de découvrir qu'elle était aussi fan du genre steampunk ! Elle m'a donné quelques titres de sa bibliothèque perso et je suis tombée sur celui-là par hasard.

Avis : 1er tome d'un diptyque, Darkwind nous plonge dans un univers mêlant touches de gothique et de steampunk. Il ne s'agit pas d'un environnement steampunk dans le sens strict du terme - pas de zeppelin dans le ciel et autres machines infernales utilisant la vapeur. Le côté steampunk vient des inventions de l'oncle, automates plus perfectionnés les uns que les autres. C'est surtout le côté gothique qui l'emporte, avec un sombre manoir aux pièces nombreuses et lugubres, au vent qui gémit près des fenêtres le soir. Il y a aussi un aspect romantique en filigrane qui heureusement ne vient pas du tout noyer le reste.
A noter, Sharon Cameron s'est inspirée du Duc de Portland et de son domaine de Welbeck pour créer le personnage de l'oncle Tully.
Le décor d'ensemble m'a beaucoup plu et j'avoue qu'il rachète pas mal le reste. Parce que pour ce qui et de l'intrigue et de l'action, le moins que l'on puisse dire c'est que tout ça n'est pas mené tambour battant. Pour faire bref, tout s'accélère dramatiquement à la page 250... sur 400. J'ai donc longtemps attendu que la trame principale décolle.
Certes, je pourrais dire que l'auteure prend son temps pour créer l'ambiance, décrire les personnages, le mode de fonctionnement du domaine, pour instiller un peu de tension. Mais j'avais envie de voir l'héroïne prise dans une machination quelconque alors que ce sont surtout ses états d'âmes qui nous bercent une bonne partie de l'histoire. Heureusement, elle gagne en maturité et en épaisseur au fil des pages. Son dilemme reflète bien la triste condition féminine : doit-elle trahir son oncle et s'assurer un avenir, aussi maigre soit-il ou doit-elle le défendre au risque de se retrouver seule et sans le sou ?
Je suis curieuse de connaître la suite de Darkwind mais je ne suis pas non plus dans une fébrilité insoutenable, ce tome pouvant - presque - se suffire à lui-même. A l'occasion donc, si je mets la main dessus !

Bayard, 2015, 408 p.

2 commentaires:

  1. Comme toi, je me souviens avoir passé un bon moment mais rien d'inoubliable :-) bon week-end!

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