J'avais très envie de lire ce roman dès sa sortie, j'ai eu la chance de le trouver à la bibliothèque. Je pensais que ce serait une lecture légère, je me suis bien trompée...
Alice, bientôt jeune grand-mère, est visiblement passée à côté de sa vie jusqu'au jour où elle entre par hasard dans un salon de massage shiatsu et se laisse aller dans les mains apaisantes du masseur. Cet électrochoc sensuel (au sens 1er du terme) va la ramener dans son corps et dans sa vie. Elle se livre alors par écrit à ce japonais qu'elle a côtoyé sans paroles pendant ses séances et qui s'est mis à occuper une place particulière dans ses pensées.
Alice se dévoile à lui sans pudeur, lui expliquant son passé pour justifier son présent et lui demander s'il pense y avoir une place. La question réside bien sûr dans : postera-t-elle - ou pas - cette lettre ?
Le moins que l'on puisse dire c'est que cette femme qui se découvre a eu une existence peu réjouissante, marquée par l'emprise des hommes et la négation de son corps. Ce n'est pas une romance, ce n'est pas un livre feel-good, c'est l'histoire d'une femme qui a franchit un cap décisif sans pouvoir revenir en arrière et qui attend désormais beaucoup de la vie. J'ai bien aimé ce texte très poétique et très touchant qui m'a permis de découvrir la plume d'Amanda Sthers.
Grasset, mars 2020, 130 p.
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