Je suis tombée dans la Communication Non Violente à l'occasion d'une formation en interne proposée dans le cadre de mon travail. Et depuis je n'ai plus jamais regardé en arrière. Je crois que dans ce genre de démarche, il y a vraiment un avant et un après. Les formateurs nous mettent tellement devant nos automatismes de langage, nos pensées limitantes, nos jugements qu'on n'a tout simplement plus envie de communiquer comme on le faisait avant.
J'ai beaucoup gagné en connaissance de moi, en sérénité dans mes échanges même si bien sûr je reste humaine avec mes moments qui partent en vrille.
J'ai été très intéressée par ce livre quand je l'ai vu sur la table des nouveautés à la médiathèque. Le point de vue de Nathalie Achard est celui d'une personne très militante, impliquée dans des luttes sociales et environnementales depuis des années : SOS Méditerranée, Greenpeace, etc. Elle a connu de nombreuses situations de violence dans ce cadre-là : violence verbale, violence physique lors de manifestation mais aussi violence larvée au sein même des associations qu'elle fréquente. En effet, quand on a des idéaux très forts chevillés au corps, il est difficile de comprendre l'indifférence voire le mépris des autres. Cela peut être source de grande violence. Pour ne pas sombrer justement et se laisser dévorer par cette violence, Nathalie Achard s'est tournée vers la CNV et nous explique en quoi elle peut être salutaire dans ce genre de combats (mais pas que).
Il ne s'agit pas du tout du guide parfait militant, c'est beaucoup plus général que ça et peut être lu par tout le monde, qu'importe ses idées.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, accessible et simple, qui est bien venue compléter mes connaissances en CNV. Le point de vue choisi est vraiment très intéressant et riche. Que vous connaissiez ou pas la CNV, je vous le recommande chaudement !
Marabout, février 2020, 181 p.
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