Résumé : Jefferson le hérisson se rend chez le coiffeur pour se faire tailler sa houppette. Mais une mauvaise surprise l'attend au salon : le propriétaire gît mort derrière son comptoir. Tout accuse le hérisson du meurtre. Notre jeune héro, pris de panique, prend la fuite. Aidé de son ami Gilbert le cochon, il décide de mener l'enquête pour découvrir qui a tué M. Edgar, blaireau de son état. Sa quête le mènera au pays des hommes où il fera de bien sombres découvertes.
Pourquoi ce livre : J'ai eu envie de me replonger dans l'univers jeunesse de l'auteur que j'avais laissé avec La rivière à l'envers avant de lire Et je danse, aussi...
Avis : Je suis sensibilisée à la cause animale, j'adhère à des associations de protection de la nature, j'essaie doucement mais sûrement de devenir végétarienne (mais pas facile avec trois hommes à la maison qui aiment leur beefsteak...), autant dire que cette histoire m'est allée droit au cœur ! Sans gâcher l'intrigue, j'ai même franchement versé ma petite larme au chapitre 11.
L'habileté de Mourlevat, c'est d'écrire une histoire pour enfant, mais qui peut parler à tous. Il s'agit vraiment d'une fable, d'un voyage initiatique au propre comme au figuré, avec une morale à la fin : comment traitons-nous les animaux dans nos sociétés ? N'avons-nous pas créé une hiérarchie ? Nos animaux de compagnie ne sont-il pas placés au-dessus des autres ? Ne pouvons-nous pas imaginer autre chose et arrêter de fermer les yeux ?
Sous couvert d'une histoire policière plus subtile qu'il n'y paraît, l'auteur nous force à nous interroger et à regarder en face toutes ces questions.
J'aimerais que la société compte plus de Roxane et de M. Edgar, que ceux qui se battent pour les animaux ne soient plus montrés du doigt comme des illuminés misanthropes.
Le groupe d'animaux est extrêmement attachant, on sourit pas mal de leurs différences et de leur mimétisme avec leurs voisins humains. La scène dans l'appartement est ainsi un vrai moment d'anthologie.
Le groupe d'animaux est extrêmement attachant, on sourit pas mal de leurs différences et de leur mimétisme avec leurs voisins humains. La scène dans l'appartement est ainsi un vrai moment d'anthologie.
Une très bonne lecture qui aura le mérite de faire réfléchir les plus jeunes à la condition animale et qui parlera très bien aux plus grands également !
Gallimard jeunesse, mars 2018, 266 p.
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