Il n'y a pas à dire, les boîtes à livres, c'est un chouette concept ! On y trouve de tout, des fonds de vieilles bibliothèques que les gens vident mais parfois, une petite pépite comme Un été sans les hommes.
Le livre porte bien son titre puisque les hommes sont soit absents, soit morts, soit en toile de fond. En revanche, nous sommes face à un sacré panel de portraits de femmes : Mia, la narratrice, est bien sûr au cœur du livre. Elle s'adresse directement au lecteur, témoin de ses émois, de son mal-être mais aussi de se renaissance. Autour d'elle gravitent sa mère octogénaire ainsi que ses amies de la maison de retraite. Sa jeune voisine, mère de famille en couple avec un homme violent. Les adolescentes de l'atelier d'écriture ainsi que sa sœur et sa fille.
Le texte fait la part belle aux pensées féministes et interroge la place des femmes dans l'art, les sciences, la famille mais la société en général. C'est parfois très érudit mais souvent très bien vu. On dit souvent que les femmes sont plus littéraires que les hommes, qu'elles manient mieux le verbe mais.... qui sont les écrivains qu'on porte aux nus ? Des hommes :)
J'ai beaucoup aimé cette lecture dont je lis pourtant beaucoup d'avis négatifs. J'ai trouvé très rafraîchissant que le personnage principal soit une femme de 55 ans dont je me suis sentie vraiment plus proche que la plupart des héroïnes à peine sorties de l'adolescence que je peux croiser dans d'autres lectures. Je crois que j'ai vraiment passé un cap.
Je suis curieuse maintenant de découvrir d'autres titres de Siri Hustvedt !
Actes sud, 2011, 215 p.
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