"Il est grand temps de rallumer les étoiles" de Virginie Grimaldi

Résumé : Anna n'arrive plus à joindre les deux bouts et n'ouvre plus sa porte de peur de voir arriver un huissier. Ses relations sont tendues avec ses filles qu'elle croise à peine à cause d'un emploi du temps surchargé.

Chloé, l'aînée, a décidé d'arrêter le lycée car elle voit que sa mère ne peut pas s'en sortir seule. Lily, la plus jeune, a des problèmes au collège.

Anna finit par réaliser que ses deux filles ont besoin d'elle, mais aussi besoin d'une vraie coupure. Elle décide alors d'emmener sa tribu sur un coup de tête pour voir les aurores boréales à bord du camping car de son père. Ce périple de plusieurs semaines va les changer mais surtout leur ouvrir les yeux sur ce que chacune veut vraiment dans la vie.

Pourquoi ce livre : parce qu'il était temps que je découvre Virginie Grimaldi et que c'est celui le dont le résumé me tentait le plus.

Avis : Voici une chronique sociale chaleureuse avec de vrais problèmes dedans : endettement, précarité, divorce, arrêt des études, harcèlement à l'école et j'en passe pour ne pas tout dévoiler. C'est traité sans pathos même si j'avoue avoir versé ma petite larme une ou deux fois. L'ensemble respire l'optimisme et la solidarité.

Il n'y a rien de révolutionnaire dans l'idée et dans la forme (chaque chapitre alterne le point de vue d'une des trois héroïnes) mais l'ensemble fonctionne à merveille. On est vraiment happé par cette histoire et on tourne les pages sans s'en rendre compte.

Le décor n'y est pas pour rien non plus : un road trip dans les pays scandinaves, voilà de quoi prendre une bonne bouffée d'air pur et de paysages à couper le souffle.

Un bémol : le personnage de Lily, la plus jeune fille. Le procédé humoristique qui consiste à lui faire mélanger toutes les expressions est devenu rapidement lassant : "J'en ai encore la chair de poulpe", "Je me suis fait un peu remonter les jarretelles par ma mère (....)". Enfin, vous voyez. 

Ce livre est un exemple parfait de ce qu'on appelle feel-good. Si vous êtes allergique au genre, passez votre chemin. En revanche, si vous aimez, ce roman coche toutes les cases et vous passerez sans aucun doute un très bon moment !

Fayard, avril 2018, 393 p.